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Bloody Mary




 
On retrouve des traces de la légende de Bloody Mary dans les années 1970, mais il est difficile de savoir avec exactitude quand elle a commencé. Au fil des années, elle a bien sûr été déformée, modifié, d'autant plus avec l'avènement d'Internet. La toile regorge ainsi de vidéos où de jeunes gens se filment en train d'invoquer Bloody Mary.


Comment invoquer Mary

Il existe plusieurs versions de l'invocation mais la base du rituel reste la même.

De nuit, la personne doit se tenir devant un grand miroir uniquement éclairé d'une à deux bougies, puis fixer son reflet et dire le nom de "Bloody Mary" plusieurs fois. Il faut le répéter treize fois en tournant sur soi-même ou autour du miroir, ou trois fois simplement en restant sur place.
     Autres variantes : le faire impérativement à minuit ou au moins dans une salle de bain (lieu prélivégié pour trouver un grand miroir et ne pas être dérangé durant l'invocation), ou encore être nécéssairement une fille.

Pour aller plus loin, on peut également prononcer "Bloody Mary ! I killed your baby !" (Bloody Mary ! J'ai tué ton enfant !) à la fin de l'invocation, ce qui provoquerait la fureurde l'entité qui attaquerait immédiatement la personne l'ayant invoquée.
     Les plus téméraires peuvent prononcer sept fois "Hell Mary" devant le miroir : au bout de trois fois, le miroir deviendrait rouge ; à cinq, une ombre apparaît et à sept, Satan viendrait.

Là encore, plusieurs versions existent quant à ce qu'il advient une fois le rituel réalisé.
     Bloody Mary apparaît sous la forme d'une femme ensanglantée, parfois au visage mutilé. Elle peut simplement rester de l'autre côté du miroir ou encore le traverser, pour vous tuer si vous n'arrivez pas à lui échapper. Il est dit aussi qu'on peut voir une femme frapper des cadavres ou s'automutiler.


Qui est vraiment Bloody Mary

L'origine de Bloody Mary a, elle aussi, traversé les années en se déformant. Aujourd'hui, ce sont ces trois versions qui sont les plus utilisées :

- une sorcière qui, sur le bûcher, aurait maudit ses assassins et promis de revenir dès que l'on invoquerait son nom ;

- une femme morte dans un accident de voiture avec son enfant. Elle aurait alors juré de revenir à travers les miroirs ;

- la Vierge Marie elle-même, venant avertir l'invocateur de ne pas jouer avec son nom ni celui de Jésus, son fils.

Il existe cependant d'autres "Bloody Mary" n'ayant pas de rapport particulier avec cette légende urbaine. On pense ainsi à la célèbre Queen Mary Ist (née Mary Tudor), fille du célèbre Henry VIII et surnommée "Bloody mary" pour avoir ordonné l'assassinat en masse de Protestants dans l'Angleterre du XVIe siècle.
     Autre hypothèse : la célèbre comtesse Elizabeth Bathory qui, selon la légende, se serait baignée dans le sang de jeunes filles vierges pour conserver sa jeunesse (XVIe siècle) et serait également surnommée "Bloody Mary".

En français, ce nom fait d'ailleurs l'objet de deux traductions différentes, à relier aux différentes versions à l'origine de Bloody Mary. On peut ainsi le traduire par "Marie sanglante" mais aussi par "La Vierge sanglante".


Tous les ingrédients du mythe urbain

La légende de Bloody Mary est intéressante à plusieurs points : elle regroupe en effet les meilleurs ingrédients pour être une légende urbaine.

En premier lieu, son origine est floue et il existe plusieurs façons d'invoquer l'entité pour différents résultats. Sans base solide ou ancrage historique, elle peut allégrement être déformée, modifiée, allégée ou au contraire enrichie de détails plus ou moins morbides. Elle se construit donc au gré des personnes qui en parlent, notamment sur Internet mais toujours avec la même base.

Cette base est très simple, elle se compose d'éléments que l'on retrouve facilement dans le folklore occidental (au sens large du terme) :

- la nuit, l'obscurité, plus propice aux apparitions que le jour ; 

- les bougies, accessoire indispensable dans la majorité des rituels magiques ;

- le miroir, perçu comme une porte, un passage vers le monde des esprits.

Quant à l'apparition supposée de Bloody Mary, on peut avancer une hypothèse rationnelle.
     Se tenir dans le noir, éclairé seulement par des bougies, avec son propre reflet place "l'invocateur" dans une atmosphère "tendue". Les ombres changeantes dans la lumière tamisée due aux bougies rajoutent à cette même ambiance assez sombre. De plus, répéter plusieurs fois le même nom à différents rythmes altère la respiration, sans compter le fait de tourner sur soi-même qui donne le tournis.
     On peut supposer qu'à la fin d'un tel rituel, les personnes les plus impressionnables peuvent voir leur reflet déformé dans le miroir mais dans la confusion, voir l'apparition d'une tierce personne.

A tout ceci s'ajoutent de petites anecdotes (dont la véracité n'est pas démontrée) qui rendent le rituel plus terrifiant encore.
     On trouve ainsi l'histoire d'une fille qui aurait dit à la fin du rituel "Bloody Mary, je ne crois pas en toi !" et qui aurait eu la hanche cassée en sortant de la salle de bain. Une autre serait restée traumatisée en hôpital psychiatrique ou encore l'histoire d'une vieille femme qui aurait affirmé que le rituel ne marchait pas avant d'être retrouvée poignardée le lendemain.


Un terme largement repris dans le cinéma

Bloody Mary est un terme largement repris dans le cinéma et la littérature fantastique. On peut ainsi penser au célèbre film "Candyman" (1992) où l'entité apparaît si on l'invoque devant un miroir, mais également à Urban Legend (1998) ou l'épisode "Syzygy" de la série X-Files (1996). Plusieurs films sont exclusivement consacrés à ce thème, dont "Bloody Mary : Legend of the Mirror Witch" (2005) de Richard Valentine.

 
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